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Améliorer la performance d’un équipe et traitant les 5 dysfonctionnements les plus courants

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Guide complet d’identification et résolutions des 5 Dysfonctionnements d’une équipe

Pour aborder la dynamique complexe et souvent nuancée des dysfonctionnements au sein des équipes, il est essentiel de se pencher sur les travaux de Patrick Lencioni, un pionnier dans l’étude des interactions professionnelles. Dans son ouvrage influent, « les 5 dysfonctionnements d’une équipe, » Lencioni dévoile un modèle qui met en lumière les obstacles les plus courants à l’efficacité d’équipe, proposant ainsi un cadre pour les surmonter. Cet article vise à explorer en profondeur les origines, les implications et les solutions à ces dysfonctionnements, tout en intégrant de nouvelles perspectives.

Les origines et l’impact des 5 dysfonctionnements

Au cœur de la théorie de Lencioni se trouve l’idée que les équipes sont souvent entravées par 5 dysfonctionnements fondamentaux :

  1. Absence de confiance,
  2. Peur du conflit,
  3. Manque d’engagement,
  4. Evitement de la responsabilité,
  5. Inattention aux résultats.

Chacun de ces dysfonctionnements se construit sur le précédent (le numéro 1 étant la base de la pyramide), créant une structure interdépendante qui nécessite une approche holistique pour la déconstruction et la réparation.

Absence de confiance : la psychologie de la vulnérabilité

La confiance constitue le fondement de toute équipe performante. Dans le contexte d’une équipe, cela se traduit par la vulnérabilité et l’ouverture entre les membres.

Sans confiance, une collaboration authentique est pratiquement impossible, car les membres de l’équipe hésitent à se montrer vulnérables ou à partager ouvertement leurs pensées et leurs idées.

Cette perspective trouve un écho dans la psychologie humaniste, qui valorise l’authenticité et l’acceptation inconditionnelle comme vecteurs de relations interpersonnelles saines. Carl Rogers, un pionnier de cette école, a souligné l’importance de l’empathie et de l’écoute active pour établir un climat de confiance.

Pour contrer cette absence de confiance, les techniques de coaching en mettant l’accent sur l’exploration des expériences passées et des émotions, peuvent aider à dénouer les blocages émotionnels et favoriser une culture de la vulnérabilité constructive.

Crainte du conflit : transformer la discorde en dialogue constructif

La crainte du conflit est souvent le symptôme d’une équipe qui valorise l’harmonie et le consensus au détriment de la diversité d’opinions et de l’innovation. Cette aversion au désaccord peut mener à une stagnation, où les idées ne sont pas pleinement explorées et les décisions sont prises sans une réelle confrontation des perspectives. C’est ici que l’art oratoire et la dialectique peuvent se révéler être un outil puissant pour transcender cette peur et cultiver un environnement où le conflit devient un vecteur de progrès.

Compliqué ? Non, lisez la suite.

L’art oratoire ne se limite pas à bien parler, il comprend l’aptitude à écouter activement, à questionner de manière constructive et à articuler des arguments de façon claire et persuasive. En encourageant les membres de l’équipe à affiner ces compétences, on favorise non seulement une communication plus efficace mais aussi une appréciation plus profonde des débats comme moyen d’enrichissement collectif.

La dialectique, héritée de la tradition philosophique, offre un cadre où les oppositions ne sont pas perçues comme des impasses, mais comme des opportunités d’atteindre une compréhension plus nuancée et intégrée des enjeux. En adoptant cette posture dialectique, les équipes peuvent apprendre à naviguer dans les conflits non pas en cherchant à les éviter ou à les gagner, mais en s’engageant dans un processus de questionnement et d’échange qui mène à des solutions plus robustes et inclusives.

Ainsi, en cultivant faisant croiser ces 2 compétences, les équipes peuvent transformer leur crainte du conflit en une force. Ce faisant, elles ne se contentent pas de résoudre les désaccords, mais elles créent une culture où le débat est valorisé comme un chemin vers l’innovation et l’excellence collective. Ce changement de paradigme, de la crainte à l’appréciation du conflit, est essentiel pour libérer le plein potentiel d’une équipe.

Manque d’engagement : se connecter pour passer à l’action collective

Le manque d’engagement dans une équipe peut souvent être le symptôme d’une profondeur inexplorée, où les besoins individuels de sens et d’appartenance ne sont pas pleinement adressés. Selon Lencioni, cet engagement est crucial pour la cohésion et l’efficacité d’une équipe. Sans celui-ci, les décisions restent superficielles, et les actions manquent de la force collective nécessaire pour les porter vers l’avant.

Si nous voulions partir d’un peu plus loin, Freud avait souligné l’importance des motivations inconscientes dans nos actions. Quant à Jung, il avait a exploré la quête individuelle de signification et comment elle s’intègre dans des structures collectives. Revenons à nos moutons en appliquant ces 2 perspectives pour reconnecter l’individu aux les objectifs de l’équipe.

Comment ? En renforçant l’engagement, via la création d’un un espace où les membres de l’équipe peuvent explorer et exprimer leurs motivations personnelles, leurs craintes et leurs aspirations. Ce processus nécessite une écoute active et empathique, où l’accent est mis sur l’acceptation et la compréhension des expériences et perspectives de chacun.

Enraciner les objectifs de l’équipe dans les valeurs et les motivations personnelles des membres crée un puissant levier d’engagement. Cela demande un dialogue ouvert et honnête, où les objectifs sont discutés non seulement en termes de résultats attendus mais aussi en ce qu’ils signifient sur le plan personnel pour chaque membre de l’équipe. L’alignement des motivations individuelles avec les objectifs collectifs transforme l’engagement en une force motrice puissante, propulsant l’équipe vers ses objectifs avec une énergie renouvelée et partagée.

Evitement de la responsabilité : communication et culture

L’évitement de la responsabilité se manifeste lorsque les membres d’une équipe hésitent à se tenir mutuellement responsables de leurs actions et performances, menant ainsi à une baisse des standards et à une dégradation de l’efficacité collective.

Cette réticence à aborder les problèmes de performance ou à confronter les collègues sur des engagements non tenus est souvent ancrée dans un désir d’éviter les conflits, compromettant la capacité de l’équipe à atteindre ses objectifs. Comme je vous l’ai expliqué, un dysfonctionnement constaté va se baser sur le précédent niveau. Ici, nous sommes avec Evitement de la responsabilité sur Manque d’engagement.

Des membres d’une équipe efficace comprennent que leur engagement envers la responsabilité réciproque est fondamental pour le succès collectif. Ils adoptent une posture proactive pour s’assurer que l’équipe dans son ensemble respecte les normes établies et atteint ses objectifs.

En identifiant et améliorant les comportements problématiques, l’équipe va enfin pouvoir développer sa culture de la responsabilité. Cela implique la mise en œuvre de feedbacks constructifs, l’encouragement de la communication ouverte et l’établissement d’attentes clairement définies et la performance de chacun est évaluée de manière transparente.

La mise en place d’objectifs individuels et collectifs mesurables contribue également à une culture de responsabilité, en alignant les efforts individuels sur les objectifs de l’équipe.

Inattention aux résultats dus à un objectif pas si commun que cela

Le dernier dysfonctionnement survient lorsque les membres de l’équipe placent leurs besoins personnels (par exemple, l’ego, la carrière) au-dessus des objectifs collectifs de l’équipe. Cela détourne l’attention des résultats réellement importants pour l’équipe dans son ensemble.

Il faut savoir qu’un objectif commun n’est pas simplement une question de volonté ou d’intention consciente, c’est le produit d’une orchestration complexe de motivation, récompense et reconnaissance. Pour contrer l’inattention aux résultats, il est donc crucial d’aligner les objectifs de l’équipe avec ces 3 éléments.

Les buts clairement définis doivent donc être aussi en phase avec le plan personnel avec chaque membre de l’équipe, en s’assurant que ces objectifs sont perçus comme étant à la fois atteignables et valorisants. La mise en place de mécanismes de feedback positif, comme la reconnaissance des contributions individuelles envers l’atteinte des objectifs collectifs, peut stimuler les membres, renforçant ainsi l’engagement et la motivation.

Conclusion

En définitive, ces 5 dysfonctionnements d’une équipe révèlent un parcours semé d’embûches mais aussi riche en enseignements. Ces défis, loin d’être des impasses, invitent à une introspection profonde et à une redéfinition des fondements de notre collaboration.

L’idée est donc de « déverrouiller » le potentiel humain et transformer radicalement les espaces de travail (virtuel, physique, temporel, … quels qu’ils soient). Pour l’équipe, la question n’est plus de savoir comment surmonter les obstacles, mais comment redéfinir ensemble leurs nouvelles règles du jeu. Ils devront accompagner leur propre changement, cultiver la confiance et positionner des objectifs proches et atteignables.

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